Collection: Jais

Le jais est une roche organique qui provient de matière ligneuse (issue de bois ou de plantes) enfouie dans des sédiments. On dit que cette roche s’est charbonifiée. En fait, le jais est issu de débris végétaux qui se sont peu à peu transformés en charbon. Il ne se forme pas dans un filon. Le jais n’est pas classé comme minéral. Il possède une dureté de 2,5 à 4 sur l’échelle de Mohs, ce qui indique une certaine fragilité.  

Comme précité, il est issu de débris végétaux enfouis dans un milieu vaseux. Puis, il a subi un compactage. On le retrouve dans des schistes bitumeux (roche avec la particularité d’avoir un aspect feuilleté, se débitant en plaques fines). En fait, le jais est une gemme fossile résultant de l’action de la pression océanique sur une roche sédimentaire où l’on constate les restes de fossiles de plantes. Le jais est d’origine végétale, car il provient du conifère qui s’est lentement transformé en “charbon”.   

L’étymologie du mot jais provient du latin “gagatês”. Gagas était une ville et un fleuve situés en Asie Mineure. Ce terme de “gagatês” a été repris par Pline l’Ancien (23 après J-C / 79 après J-C), écrivain et naturaliste romain, auteur de l'encyclopédie Histoires Naturelles et a donné le nom “iaiet”, puis jais en français moderne.   

Des traces de jais ont été identifiées entre 208 et 144 millions d’années avant notre ère. Cette roche fut utilisée dès l’âge de Bronze. En Angleterre, le jais était exploité depuis le IIe millénaire avant J-C. Ainsi, lors de fouilles archéologiques dans les anciens tertres funéraires, on retrouva des boules, des pendentifs et des amulettes réalisés en jais.  

Les Romains décidèrent d’exploiter le jais et de l’exporter jusqu’à Rome. Très vite, les joailliers se mirent à créer toutes sortes de bijoux.  

Au Moyen-âge, le jais commence à entrer dans la fabrication de bijoux et de statuettes religieuses. Par ailleurs, chez les Indiens du sud-ouest des États-Unis, de magnifiques amulettes ont été découvertes : elles étaient destinées à la protection de leur porteur. 

Au XVIIIe siècle, les patenôtriers sont des fabricants de chapelets. Organisés depuis l’époque de la Renaissance en corporation ou en confrérie, ils travaillaient sur des matières relativement riches, telles que les perles, la nacre, l’ambre, le jais, etc. Ils confectionnaient des bijoux de deuil, des chapelets et des croix en jais. La noirceur du jais permettait de réaliser de magnifiques bijoux, dits de deuil en raison de cette magnifique couleur noire.   

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, des tonnes de jais étaient produites chaque année. La légèreté du jais permettait de réaliser des pièces volumineuses, telles que de très longs sautoirs, des boucles d’oreilles imposantes, des peignes de chignon. La production de splendides pièces en jais explose à cette époque. On exporte des tonnes de jais en provenance du Yorkshire en Angleterre. Les spécimens importés étaient réputés pour être parmi les plus beaux du monde.  

Cependant, la finesse du minéral le rend très compliqué à industrialiser. Ainsi, chaque joaillier ou bijoutier va développer sa propre technique pour produire des bijoux et des statuettes de qualité. Un commerce important se développe à Compostelle. De nombreux accessoires religieux, des crucifix ou des médailles d’affliction sont vendus.  

En fait, le jais était particulièrement utilisé pour les bijoux de deuil. En effet, en France, seuls les bijoux en jais étaient tolérés lors d’un deuil.  

Puis après la Première Guerre mondiale, le port des bijoux en jais n’est plus tendance et les petits commerces ferment.  

De nos jours, cette matière si spécifique est de nouveau commercialisée. Certains joailliers ont retrouvé leur savoir-faire dans la création de bijoux, d’effigies religieuses, de pendentifs, etc.  

Les principaux gisements se situent en Mongolie.

En Lithothérapie, le jais est une pierre réputée pour surmonter les deuils, les chagrins dus à une séparation. Il est d’une grande efficacité dans les situations compliquées de la vie telles que les divorces, le chômage, l’annonce d’une maladie grave, etc. Le jais combat les états de tristesse intense. Il donne la force de positiver et de se relever face aux difficultés.  

Le jais est une excellente pierre d’introspection. Il permet de faire face aux traumatismes souvent liés à l’enfance. Ainsi, il dissout les énergies négatives ancrées au fond de soi et peut les remplacer par des énergies positives. Il aide à identifier ce qui empêche de vivre sereinement.   

Cette pierre procure de la confiance en soi et une belle assurance. Elle donne envie d’aller de l’avant et de concrétiser les projets professionnels ou autres. Elle facilite les nouveaux départs et engendre la réussite. Le jais a notamment la faculté de provoquer la réussite dans les finances.   

Le jais est une pierre d’ancrage et de protection. Il lutte contre les angoisses et les peurs irraisonnées. Il favorise la stabilité et encourage l’optimisme. Il aide à faire fuir les mauvais esprits et porte chance.   

Certaines croyances stipulent que cette pierre est une pierre d’accompagnement des défunts. On dit qu’elle les aide à quitter leur vie terrestre.